samedi 25 mai 2013

4ème atelier des signes: point d'étape!

Et voilà, ce matin, nous avons fait notre 4ème atelier des signes et je voulais vous tenir informés des progrès de Coquillette (ou pas!).
Il ne reste que 2 séances avant la fin, ca va vite arriver!

Alors tout d'abord, Coquillette signe depuis quelques jours et bien évidemment, on ne comprend rien! Elle fait un signe inconnu, qui veut dire "encore", "je veux", "j'aime", etc. Elle en fait un autre, mais je n'ai pas encore repéré dans quel contexte elle l'utilise.

Sinon, elle fait beaucoup "au revoir" et les marionnettes. C'est normal car je signe assez peu dans le langage courant, par contre, on chante très souvent les comptines ou chansons "signées" et Mlle adore ca!

Déjà, il faut reconnaître qu'elle adore la musique, qu'elle adore qu'on chante et que dès qu'il y a un air de fredonné, elle commence à "danser" (comprendre se trémousser).

L'animatrice l'a d'ailleurs remarqué et m'a dit qu'elle s'exprimait beaucoup avec son corps et que c'était bien. Moi, je continue à faire les signes corrects pour "encore" et pour le reste, mais elle m'a rappelé que si Coquillette choisit un signe quelconque pour exprimer "encore", il ne fallait pas la reprendre.
En effet, l'important ce n'est pas qu'elle apprenne la Langue des Signes, mais qu'elle communique avec nous!

J'ai trouvé ca bien qu'elle me reprenne car c'est vrai que c'est l'objectif premier et qu'il ne faut pas le perdre de vue, sous peine d'être déçue.

Sinon, j'ai pris un peu plus confiance en moi pour signer un peu plus ouvertement, ca reste rare et basique, mais Mlle commençant à me faire des "éh" en me montrant tout et rien, il me semble urgent de m'y mettre sérieusement.
Par exemple, je signe presque systématiquement "merci", "biberon", "pain", "gâteau", "eau" et surtout "encore", "fini", "dodo" et "bain".
On verra si ca fini par porter ses fruits.

Quant aux autres enfants du groupe, ils sont tous plus âgés que notre petitoune donc ils signent beaucoup mieux. Cependant, ils ne s'y sont pas mis plus rapidement donc je pense que le 3ème atelier est un tournant pour beaucoup d'entre eux. Après, je pense qu'il y a la persévérance et l'assiduité des parents qui comptent aussi.

C'est donc une très bonne expérience et je suis vraiment ravie, c'est aussi très agréable de rencontrer d'autres parents et d'échanger même très rapidement sur le ressenti de chacun et les progrès de nos petits bout 'choux.

Poisse quand tu nous tiens!

Grrrr!

Je ne sais pas qui est-ce qui m'a jeté un sort, mais aujourd'hui, j'ai cassé l'écran de mon iPhone!

Non mais comment est-ce seulement possible?? Un pauvre micro coup de ceinture de sécurité (dans la voiture) et crac, l'écran s'est fendillé!

Bon, ce n'est rien: je vois encore très bien et je peux écrire sur le clavier tactile ou autre; mais ca m'énerve, moi qui prend tant soin de mes téléphones!

Grrr!

jeudi 23 mai 2013

Les vaccins: à voir...

Comme toute jeune maman, j'ai été confronté à l'enchaînement de séances de vaccination sur ma Coquillette. On a pas commencé à 3 mois pile poile car ma demoiselle avait le don d'être malade le jour du rendez-vous au pédiatre, donc on a dû démarrer les injections vers 4-5 mois.

On a dans la famille une tante et un oncle farouchement opposé à la vaccination. N'ayant pas mis leur fille en crèche, ils n'ont commencé à la vacciner qu'à 3 ans et seulement les vaccins obligatoires!

Et c'est là que j'ai commencé à me poser des questions: comment ça les vaccins obligatoires? Et puis après, lorsque j'ai eu ma petite, j'ai un peu tiqué quand on m'a préscrit le vaccin DTPolio (qui n'existe plus) et qu'on a remplacé par un vaccin qui fait 7 maladies en même temps, dont l'hépatite B. Comment ca l'hépatite B?? Mais c'est une maladie sexuellement transmissible, quel intérêt de vacciner ma fille de 4 mois de ça???
Ajoutons à cela les docteurs ou pédiatres qui veulent absolument vacciner du BCG, ceux qui ne le recommandent pas, le fait que ce ne soit plus obligatoire, le fait qu'une copine infirmière ne l'ai pas fait pour son fils...Mais qu'est ce que ca veut dire?!

Alors j'ai souhaité un peu me pencher sur la question, quand j'en ai eu le temps.

Tout d'abord, il faut savoir qu'en France, il  n'y a que:
- le vaccin anti-diphtérique,
- le vaccin anti-tétanique,
- le vaccin anti-poliomyélitique.
Initialement appelé le DTPolio.

Or, ce vaccin n'est à ce jour plus disponible; mais qu'en France! Il parait que nos amis belges et suisses peuvent encore se le procurer...Allez comprendre!

Toujours est-il qu'on va probablement vous le remplacer par l'Infanrix Tetra, Quinta ou Hexa: comme précisé dans le nom, soit on protège de 3, 5 ou 7 maladies. Dans la version Hexa(valent), il y a l'hépatite B. Pour rappel, ce vaccin a été rendu obligatoire dans mes années de collège, puis brusquement 1 an après ma vaccination obligatoire, il a été simplement "recommandé"! Ca me rappelle la grippe A, tiens!

Enfin, bref, perso je  ne vois pas l'intérêt de vacciner ma fille contre l'hépatite B à l'âge qu'elle a.

On pourrait aussi vous proposer le Revaxis, seul vaccin équivalent au DTPolio, sauf que normalement il n'est à préscrire qu'aux enfants de plus de 6 ans en rappel! Mais en parcourant les forums, ca a l'air de dépendre des médecins, donc ne soyez pas surpris.

Ayant clairement demandé, mais en m'en excusant presque, d'avoir l'Infanrix sans hépatite B, je me suis retrouvée avec le Quinta. Si j'avais su qu'il existait un Tetra, j'aurais préféré prendre celui-là.
Je n'ai rien contre le fait de faire vacciner ma fille, mais je suis très remontée par l'opacité dont on entoure cet acte, qui malgré tout n'est pas anodin.
Ma fille a très mal supporté le 2ème rappel du Quinta, puisqu'on lui a fait en même temps qu'un autre vaccin pour les pneumocoques (qui n'est donc pas obligatoire, mais qu'on vous préscrira sans vous en informer!). Elle a eu de la fièvre pendant 2 jours, ne s'est pas bien alimentée et a beaucoup dormi. A l'endroit où on lui a fait les piqûres, elle a fait 2 petits œdèmes qui sont partis après une bonne semaine.

Si on m'avait clairement expliqué ce qu'on était en train de faire, j'aurais pu demandé au médecin de procéder autrement.

Du coup, j'ai emprunté à la médiathèque le livre "Vaccins, mensonges et propagande" de Sylvie SIMON:


Je ne peux pas dire que j'ai beaucoup appris, car ce qui m'a un peu déplu c'est qu'en lisant ce livre, on a l'impression qu'"en jetant l'eau du bain, on jette aussi le bébé"! L'auteur ne temporise pas et remet en cause toute le mythe de la vaccination. Elle a peut-être raison, mais pour moi c'était trop radical.

En tout cas, ca m'a poussé à m'intéresser à ce sujet et j'ai été voir ce qu'il en était en Suisse, puisque si Coquillette y est scolarisé un jour autant être préparé sur cette question. Bonne surprise, les vaccins obligatoires étaient les mêmes, voire même moins nombreux.

Voilà, il y a un très bon document qu'on peut facilement trouvé sur Interne qui s'appelle "Silence, on vaccine!". Il a été diffusé, il y a 2 ans je crois, sur Arte et ca avait fait grand bruit à l'époque!!

J'espère vous avoir permis de faire valoir vos droits en toute conscience "éclairée", à vous de voir maintenant.

Ma dernière séance de dessins animés


J'ai enfin pu regarder le 4ème volet de l'Age de glace en DVD. J'ai bien aimé, c'est sur qu'on rigole pas autant qu'avec les 1ers, mais j'ai été agréablement surprise par le fait que je ne me suis pas pour autant ennuyé.
Bref, pour les fans, ca se regarde toujours aussi bien!


Un Monstre à Paris a été un véritable coup de coeur! Pourtant, ca fait un très très long moment qu'on l'avait acheté et je n'étais pas très emballée, même si la chanson "La seine" de M et Vanessa Paradis tourne sur mon Iphone depuis un moment.
Finalement, je me suis lancée et ca a été un régal: que ce soit les images qui faisaient très dessins animés de notre enfance, la musique entraînante et l'histoire; tout m'a plu. Un vrai bonheur à voir et à revoir!
Je vous le conseille, si vous avez l'occasion de l'acheter ou si vous voulez en faire cadeau, je suis sure que ca plaira aux petits et aux grands.

La vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Joël Dicker


4ème de couverture:
À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois. Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ? 

Avis:
Alors j'ai un peu la pression car il faut que je vous rédige un avis qui vous donne envie de franchir le pas et d'acheter ce livre!
Je commencerai pas dire que pour ceux qui ont suivi les précédents posts, la claque que m'a mis ce livre a été quasiment identique à celle que j'ai reçu en lisant "La décision".
Il n'y a aucun rapport dans le style d'écriture, dans l'histoire ou dans le public à qui ces livres s'adressent; mais ils m'ont laissé tous les deux le "Q" par terre et ca ne m'arrive pas tous les jours!!
Commençons par le commencement: un thriller, c'est vraiment pas ma tasse de thé habituellement! Pour tout vous dire, je n'en ai même jamais lu et c'est parce-que mon père me l'a offert que j'ai fait l'effort de le lire, mille mercis mon papa!
Le livre débute aux USA à New-York en compagnie d'un nouvel écrivain, jeune, beau et qui va connaître la gloire et la désillusion. En même temps, on plonge dans une petite ville des USA où réside son mentor et qui va être ramené 30 à 40 ans en arrière avec la découverte d'un cadavre. C'est le début de l'aventure!
Que vous dire de plus: qu'à la moitié du bouquin, j'étais tellement naïve que je me demandais ce que l'auteur allait nous raconter de plus car je pensais avoir résolu l'affaire; que j'en étais d'autant plus frustrée que je voulais absolument vérifier mon hypothèse et qu'il me restait 300 pages; que ce bouquin de 661 pages, je l'ai dévoré en 48 heures en gros (merci le train et les veillées tardives!) et qu'on est entrainé dans un rythme alletant à la manière d'un combat de boxe, que nos préjugés sont balayés, que l'auteur nous balade sous sa plume et qu'on fonce sans rien voir venir!
Qu'enfin le principe que le bouquin qu'on lit soit d'une certaine façon l'objet même de l'histoire qui y est narrée, j'ai trouvé ca original et je ne sais pas trop d'autant plus "percutant".

Voilà, je ne sais pas si je vous aurais donné envie de le lire, mais les 22€ nécessaires à son achat les valent amplement! Allez-y, lancez-vous, vous ne serez pas déçu(e)s!!!

La déesse des petites victoires, Yannick Grannec


4ème de couverture:
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre le parcours d'une femme confrontée toute sa vie à une équation impossible entre le génie, l'amour et la folie.

Avis:
Je ne suis pas très inspirée pour vous donner un avis éclairé. Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre car les sentiments qu'on y retrouve ne m'inspirent pas. Beaucoup d'incompréhension, de solitude, de lâcheté...le quotidien de l'Humanité, même si c'est avant tout une histoire d'amour, mais bien triste je trouve.
En plus, les quelques pages de démonstrations mathématiques m'ont replongé 10 ans en arrière et m'ont laissé dans la même perplexité qu'à cette époque.
Conclusion, je ne recommande pas ce livre.

mercredi 15 mai 2013

Etat d'âme

Oui, je sais...il était temps! J'ai beaucoup de retard: j'ai plein de livres à vous faire découvrir et plein de nouveautés à partager sur le 1er voyage en avion de Coquillette et son 1er plongeon dans la piscine (entre autres choses).

Mais pour le moment, je vais m'arrêter un peu sur mes états d'âme. J'ai un petit sentiment de tristesse, ou de gâchis, au fond de moi.
Oh, ca ne m'empêche pas d'avoir le moral et toujours un grand sourire, mais c'est comme une petite pierre au fond d'une poche. On a tendance à la toucher de temps à temps et à en faire le tour!

Je suis une maman frustrée. Je suis frustrée des 1ers mois de ma fille, de ma grossesse et des mois à venir!

Je suis frustrée parce que, comme je m'en doutais (mais n'ais-je pas du coup favorisé l'accomplissement de mes préssentiments?), je n'ai pas su profiter de tout ca. J'ai été trop angoissée et trop stressée et trop inquiète et trop exigeante pour moi et pour elle. J'ai été forcée à faire autrement, à faire différement et j'ai été en même temps lâchée sur trop de terrain, sur trop de sujets neufs et d'inconnu à gérer.

Alors aujourd'hui, je sais que cette envie de 2ème bébé qui me taraude, ca n'a rien à voir avec les conditions materielles ou la situation professionnelle, c'est plus un besoin de rattrapage que j'envisageais.
Pour faire mieux qu'avec Coquillette! Et je viens juste de comprendre ca et bien évidemment, c'est une raison suffisante pour ne pas mettre en route ce prochain bébé.

Au contraire, je me suis dit que j'allais tourner toutes mes forces pour récupérer ce "temps" perdu avec Mlle durant les prochains mois.
Oui, voilà, très honnêtement, j'étais terrorisée à l'idée de devenir "mère au foyer" ne serait-ce que quelques mois (et je le suis toujours), mais une petite voix me dit que "peut-être, ce serait l'occasion de récupérer tout ce que j'ai l'impression d'avoir raté".

Bien évidemment, je n'ai rien raté. Ma fille est épanouie, je pense heureuse et tout va bien, mais moi j'ai un manque, un vide que je ressens avec âpreté chaque jour qui passe.

Je suis frustrée de ne pas avoir connu ce sentiment de plénitude pendant ma grossesse, qui semble être commun à beaucoup de femmes.
Je suis triste, avec le recul, d'avoir tant "poussé" ma fille à sortir vite de mon corps, à l'avoir "poussé" à se confronter plus tôt au monde extérieur alors que ces quelques jours supplémentaires auraient peut-être facilité bien des choses à venir.

Je suis frustrée d'avoir dû faire face à des remarques, pas méchantes mais juste existantes, de la part de gens que j'aime et qui m'aiment, sur la façon dont je m'y prenais avec mon enfant! Alors que Dieu seul sait comme je me sentais déjà isolée dans mon rôle de maman.
Je suis triste d'avoir donc eu des retenues là où je n'aurais pas dû, parce-que j'aurais dû me faire confiance, moi sa mère!

Je suis frustrée d'avoir eu un allaitement aussi difficile, même si je n'ai aucun regret sur sa durée, j'aurais aimé que cela se passe beaucoup plus naturellement tant pour moi que pour ma fille.

Je suis frustrée de ne plus pouvoir porter mon bébé en écharpe ou porte-bébé, mais ca je peux essayer d'y remédier maintenant, même si je vais certainement devoir faire face à des remarques. Je suis triste de ne pas avoir poursuivi cette belle activité ces derniers mois.

Je suis triste de me rendre compte que je ne prends pas assez soin de ma fille dans le sens où j'ai l'impression de ne pas être là pour elle quand je le devrais: j'ai délégué des rendez-vous au pédiatre, j'ai des difficultés à m'occuper de son alimentation pour des raisons pratiques, j'ai des absences pendant son bain car je me perds dans mes pensées après ma journée de boulot, j'ai une patience très restreinte la nuit ou en début de soirée quand elle a besoin qu'on la rassure ou qu'on la berce car je suis fatiguée et que je pense déjà à ma journée du lendemain, je me rends compte que je joue avec elle juste quelques minutes par jour, voire 1 heure par week end...
Je suis frustrée d'être si fatiguée et horrifiée de rêver de me séparer d'elle pour avoir quelques grasses mat' et plusieurs nuits complètes!

Je suis triste de devoir me séparer de ma fille pendant les vacances, même si c'est juste 2 fois une semaine et même si je sais qu'on s'occupera raisonnablement bien d'elle.
Je suis triste que mon attitude rencontre tant d'incompréhensions dans mon entourage.

Je me sens perdue quelques fois et très seule face aux choix d'éducation qu'il faut faire au quotidien, face aux décisions qu'il faut prendre et dont on ne sait jamais si elles sont bonnes.
C'est bête car il y a plein de mamans autour de moi, mais nous avons toutes des points de vue différents et façons de faire différentes. Surtout, nous avons des enfants différents donc il est difficile de transposer les solutions.

Je suis frustrée de faire les choses à moitié: de devoir me cacher pour signer, de manquer de temps pour apprendre et écouter des comptines pour les chanter à Mlle Coquillette qui adore ca, de parler à moitié espagnole et quand ca arrive d'en avoir limite honte à cause de mon accent, d'avoir accepté qu'on lui achète des chaussures alors que je suis persuadée qu'elle se sent mieux pieds nus ou en chaussons, etc.
Je suis frustrée de ne pas pouvoir élever ma fille comme je le sens et le ressens; je suis frustrée qu'on m'empêche d'acquérir la confiance nécessaire dans mon statut de mère pour pouvoir faire ces choix et les assumer.

J'ai la chance de ne pas être seule dans la vraie vie, d'avoir un papa plutôt doué et dévoué, d'avoir des papis et mamis et tontons toujours prêts à rendre service, mais j'ai l'impression que ma relation avec ma fille boîte à cause de tout ca...Et c'est bizarre à vivre!
Par exemple, je sais qu'elle m'aime et que je suis essentielle à sa vie. Elle s'accroche à moi comme un naufragé à un radeau quand d'autres veulent la prendre dans leurs bras et tend facilement les bras pour que je la prenne; elle me fait des superbes sourires et quelques rares calins (moments qui me remplissent de joie pure).
Cependant, elle devient complètement folle quand sa mamie rentre à la maison le soir; elle refuse de venir dans mes bras quand il est l'heure de se coucher car elle sait très bien que c'est moi qui m'y colle; elle préfère quelques fois jouer avec sa mamie plutôt qu'avec moi; elle semble plus proche de sa mamie que de sa maman. J'ai des fois l'impression d'être en compétition avec ma propre mère et c'est insupportable! Pas dans le sens ca m'énerve, mais dans le sens, ca me met très mal à l'aise de ressentir ca!
Alors oui, c'est génialissime de ne pas faire les courses, le ménage et la cuisine, bien évidemment! Qui se plaindrait du contraire? Mais aimeriez-vous vous sentir "infantilisée, dépossédé"?

Je suis peut-être excessive, possessive, oui peut-être! Mais je suis avant tout une maman et j'ai besoin de ce lien étroit avec mon bébé, or j'ai l'impression qu'on n'a fait que de me le raccourcir, de me le ronger.
C'est bête car je n'ai pas de parents intrusifs ou malveillants, ni même un entourage malintentionné, au contraire, mais je ne sais pas comment les mamans dans le monde qui vivent en communauté font pour vivre leur relation mère-enfant simplement et pleinement!

J'en suis donc venue à penser que ce n'est pas grave, je me rattraperai bientôt et puis, tout ce qui est pris n'est plus à prendre et Coquillette aura profité de tout cet amour qui l'entoure de part et d'autre de la famille! Et que, parole de Lili, n'est pas encore né celui qui m'empêchera de faire différemment avec le suivant!!

:)

Voilà les sentiments complexes qui m'animent et qui refont surface parfois, quand j'y pense. On en reparlera dans quelques mois quand nous serons enfin réunis et en même temps, isolés de tous nos proches.

Bonne journée et j'essaye de repasser par là dans peu de temps, car aussi incroyable que cela vous paraisse, j'ai encore plein de choses à vous dire!