vendredi 11 avril 2014

Mémé, Philippe Torreton


Le mot de l'éditeur:
« Mémé, c’est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d’avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n’est pas une enquête, ce n’est pas une biographie, c’est ce que j’ai vu, compris ou pas, ce que j’ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c’est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose. »

Avis:
Livre lu, pour ne pas dire dévoré, en 2 jours tout juste (2 jours de maman, c'est-à-dire pas 2 jours posé dans un canapé à bouquiner).
Ca se lit sans effort, c'est des centaines de mots d'amour pour une mémé, mamie, grand-mère qu'on a tous connu, vu ou aperçu un jour dans sa vie; mais aussi pour une époque, pour des gens qui ont connu la guerre, pour des gens qui avaient des repères, qui connaissaient la nature et le prix de la vie en liberté.


C'est beau à lire, mais c'est surtout bon pour le coeur. On a le moral regonflé en sortant de sa lecture, on se dit que nos pendules ne sont plus trop à l'heure, que c'est dommage, mais que c'est comme ça.
J'ai apprécié de ne pas sortir abattue après la lecture de cette hommage à une personne disparue. J'ai aussi beaucoup aimé reconnaître dans cette mémé des personnes que je connais ou que j'ai connu.
C'est vrai qu'on ne peut pas comparer notre vie avec celles de ceux qui sont nés entre 1910-1930. Leur monde s'est transformé de façon tellement incroyable entre leur enfance, adolescence, vie adulte et retraite. C'est vrai qu'ils sont décalés et qu'on ne comprend pas toujours leur réaction en tant que petits-enfants, mais quand on réalise tout ça, on se dit qu'ils sont dans le vrai eux. Ils n'ont pas perdu leur vie à courir après plus de plus..., à consommer encore et encore, à jeter, à acheter, à être tellement en contact avec les autres qu'on ne sait plus passer un coup de fil, encore moins écrire une lettre.
Je ne me jette pas la pierre, mais moi aussi j'aurais aimé avoir une mémé comme ça, qui m'apprend la nature. Peut-être que je serais moins perdue aujourd'hui face à mes jardinières vides...
Alors si vous avez besoin d'un carré de chocolat, sautez plutôt sur ce livre: c'est moins calorique et ça fait autant de bien.

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