mardi 3 janvier 2012

Les souvenirs de D. FOENKINOS


Pour être honnête, ce n'est pas le livre sur lequel je me suis jetée après Noël pour la simple et bonne raison que les livres de cette collection sont généralement super chiants...
Oui, un préjugé que j'assume, mais qui ne se confirme pas toujours.

Synopsis:
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur la vieillesse et les maisons de retraite, la difficulté de comprendre ses parents, l'amour conjugal, le désir de créer et la beauté du hasard, au fil d'une histoire simple racontée avec délicatesse, humour, et un art maîtrisé des formules singulières ou poétiques.

Avis:
Ca a l'air bien lu comme ca, non? Et puis, après La délicatesse, roman génialissime, je ne voyais pas comment son livre suivant ne pouvait pas être bien.
Or, c'est vraiment parce que j'y croyais que j'ai dépassé les 40-50 premières pages, que j'ai trouvé difficiles à lire sur le fond et la forme. La forme, parce que j'avais l'impression de revenir à l'école avec des auteurs qui n'ont que rarement su faire des phrases courtes et claires. Le fond, parce que la déchéance physique, la vieillesse, la mort, ce ne sont vraiment pas des sujets faciles à traiter et à facile à "entendre".
Mais finalement, le jeu en valait la chandelle! La suite de ce roman est belle, on retrouve quelques beaux paragraphes poétiques, quelques belles idées, du romanesque et du romantique.
J'ai bien aimé l'idée du roman qui a mon sens cherche à montrer que la vie, ce n'est pas tout rose, même quand on trouve que c'est tout rose, il y a toujours un petit point noir qui apparait. Or, justement, ce que veut nous faire comprendre l'auteur, c'est que ce point noir nous fait avancer, nous fait grandir, nous pousse dans la vraie vie, en gros, qu'il est nécessaire...C'est sur que c'est une belle claque aux images qu'on nous sert partout sur le bonheur parfait, mais c'est réaliste et quelques fois, poétiques.

J'ai adoré, dégusté le passage suivant. J'ai enfin trouvé quelqu'un capable de mettre des mots sur un sentiment profond qui m'habite parfait, sur la philosophie de la Vie pour moi! C'est juste un régal:

"Non, la vie ce n'est pas ca. Rien n'est jamais défini. Rien n'est statique. Nous sommes dans la routine, il n'y a plus d'enjeu, il n'y a plus de rêve. Tu devrais écrire, n'importe quoi, des mots comme ca. C'est toujours mieux que de renoncer. Sinon, nous renoncons à tout. Je ne suis pas malheureuse avec toi. Oh non, je ne suis pas malheureuse. Mais je voudrais être heureuse. Je sens que l'idée du bonheur m'échappe. Je sens que tout va très vite, et que la vie est bien trop courte pour se permettre la médiocrité. Je sens en moi l'urgence du bonheur."

Et la petite phrase suivante:
"La haine des autres a toujours été la meilleure façon de combler sa propre vacuité."

Voilà, donc si ca vous tente, je vous le conseille, mais vous ne retrouverez pas la même sensation de bonheur, de beauté et d'espoir qu'à la sortie de La délicatesse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire