lundi 2 juillet 2012

Arrivée de Mlle

Le dimanche 24 juin 2012 vers 7h, je suis réveillée par des douleurs en bas du ventre un peu plus intenses que d'habitude.

A dire vrai, moi qui me demandais si j'allais savoir reconnaître les contractions de travail de celles que j'ai eu tout le long de la grossesse, je reconnais qu'on SAIT que ce n'est pas comme d'habitude.
Ca faisait tout de même un peu mal et sur conseil de ma sage-femme, j'ai avalé 2 spasfons car en cas de faux travail, ça arrête tout et ça évite de se précipiter à la maternité pour rien.

Suite à ça, comme j'avais toujours mal (parce que le spasfon ça n'agit pas en 3 secondes), j'ai filé sous la douche et j'ai pris mon temps. Ca aussi, ou un bon bain, ça permet de stopper le faux travail quand il y en a un.

Néanmoins à 7h30, j'avais toujours mal et je me suis dit que si c'était le jour J, un bon petit dej ne me ferait pas de mal. Je me connais suffisamment pour savoir que lorsque j'aurais trop mal, je serais incapable d'avaler quoi que ce soit.

Je réveille donc le futur papa en lui disant: "je crois que c'est pour maintenant". A ce stade, j'avais pris une montre pour mesurer l'espacement entre chaque contraction et j'en étais à toutes les 10 minutes environ.

On prend notre petit dej et je reprend 2 spasfons (sans respecter la durée légale entre les prises, sur conseil de ma sage femme encore une fois).

Puis, on va finir le sac pour la maternité et je me pose sur le ballon, qu'on avait récupéré chez belle-maman. A ce stade, j'ai des contractions toutes les 5 minutes et ça devient franchement douloureux.

Et là, je loue ma sage-femme pour les points d'acupuncture qu'elle nous a appris et que le futur papa a su mettre en pratique, car pour ma part, comme lors de mes premières règles, mes contractions vont se répercuter dans le bas de mon dos et ça fait vraiment mal.

Grâce aux points sur lesquels le papa appuie, ça fait descendre le bébé vers le bassin et ça me soulage.
Après avoir regardé un petit quart d'heure de mon film préféré, le 5ème élément, il est 9h30 et nous partons.
Ca fait grosso modo 2h que j'ai des contractions et ça frise toutes les 3 minutes en fréquence.

Heureusement que nous ne sommes qu'à 10 minutes en voiture de la maternité, car à chaque contraction (3 au total sur le trajet), mon Namoureux s'arrête sur le bas côté pour limiter les secousses et laisser passer la douleur.

A 9h45, nous arrivons à la maternité et après la prise en charge par une gentille sage-femme, nous entrons dans une salle d'examen...et là, on déchante! La sage-femme nous annonce que mon col est ouvert à 1...allez, 2! L'horreur doit se dessiner sur notre visage car on se voit déjà rester là jusqu'à 20h!

Enfin, ça nous laisse le temps de faire ma prise de sang pour avoir droit à  la péridurale car mon rendez-vous avez l'anesthésiste date de la veille et je n'ai pas les résultats.

Je suis allongée sur la table d'examen avec le monitoring et du coup, pour gérer la douleur des contractions, c'est moyen. Je préfère marcher, je trouve qu'on sent moins les choses.

A un moment donné, ça restera le pire souvenir de mon accouchement, la poche des eaux se rompt alors que je suis allongée entre deux contractions. C'est, pour ma part, une sensation très désagréable. Je sens que quelque chose se déchire à l'intérieur, ça me fait vraiment très mal...je panique, jusqu'à ce que je sente qu'un liquide coule entre mes cuisses et que je réalise que c'est la poche des eaux. Seulement, je n'ai pas le temps de réaliser tout ça que la contraction arrive et là...j'ai tellement mal que j'ai envie de vomir et que (je pense) je perds un peu les pédales et demande au futur papa d'aller vite cherche la sage-femme. Lorsqu'il revient, je lui dis que je vais vomir mais il n'y a rien comme récipient au cas où.

La sage-femme arrive et en me voyant me dit que c'est normal, après la rupture de la poche des eaux, les contractions sont extrêmement douloureuses. Elle regarde mon col et je suis à 4...ca me réconforte un chouïa.
Ensuite, elle nous dit qu'on va aller en salle de naissance, comme ça je pourrais avoir la péridurale si je veux.

Avec mon Namoureux, on s'était dit qu'on essayerait de se passer de la péri jusqu'à l'ouverture du col à 6...mais là, j'ai tellement mal que je me dis que je n'y arriverai jamais. Sur le chemin de la salle de naissance, je m'arrête deux fois de marcher pour essayer de gérer mes contractions.

Une chose appréciable c'est que la sage-femme ne nous stresse pas et stoppe tout à chaque contraction pour que je me concentre dessus.
En salle de naissance, elle nous amène un ballon et j'essaye tant bien que mal de me poser dessus, mais très honnêtement, j'ai mal et à chaque contraction, je dis au futur papa que je veux la péri, que je vais pas m'en sortir...bref, c'est vraiment dur. C'est là, après réflexions, que je réalise que sans lui je ne m'en serais jamais sorti. Quand je perdais les pédales et que je soufflais n'importe comment, il essayait de me reconcentrer sur mon souffle, il m'encourageait, bref, il a été le coach parfait qu'attendait la sage-femme lors des cours de préparation.

Au bout d'un moment, on finit par demander la péri...Je suis contente, je suis à 6! Mais la sage-femme est un peu embêtée car mes contractions sont très rapprochées, mais durent moins longtemps qu'au début. Il est 12h à peu près et l'anesthésiste n'est pas loin donc on me prépare pour me la poser. C'est un moment assez dur, j'ai des contractions rapprochées et douloureuses et il ne faut surtout pas bouger lorsqu'on pose la péri, or vous êtes assise au bord de la table et ç'est pas évident de ne pas bouger lorsqu'on sent la contraction arriver.
Mon Namoureux me regarde droit dans les yeux pour que je ne le quitte pas du regard et que je continue à souffler le mieux possible, il appuie sur mes points d'acupuncture pour m'aider à dévier la douleur.
La péri ça fait tout de même pas du bien lorsqu'il enfonce l'aiguille, mais à côté des contractions, je ne sens quasiment rien.

Et puis, miracle, la douleur diminue...seulement, si je n'ai plus mal, j'ai l'impression que bébé s'est trompé de trou de sortie (pour dire les choses poliment) et j'ai une pression terrible dans le derrière. La sage-femme nous avait prévenu, une fois bébé dans le bassin, il appuie très fortement sur le cocix d'où cette sensation.

La sage-femme présente me met en position sur le côté pour aider bébé à descendre, sauf qu'en 2 minutes, je lui dis que ce n'est plus possible, qu'il est là et que j'ai envie de pousser. Elle regarde et me dit de ne surtout pas bouger, que mon gynéco arrive...Elle me remet sur le dos et me met des hormones en intraveineuse pour renforcer mes contractions.

Là, j'avoue que si j'en avais eu le temps, j'aurais pu paniquer car je ne pensais que la fin du travail arriverait aussi vite. Me voilà les 2 pattes en l'air, le gynéco au milieu, la sage-femme sur mon ventre pour sentir quand vient une contraction et c'est parti, il faut pousser.
Je vous passerai les détails, mis à part que:
- le futur papa avait une vue plongeante sur la sortie de bébé...(il ne s'est pas senti obligé de regarder, mais à tout de même entr'aperçu la sortie de la tête de bébé),
- le gynéco m'a écarté le v****n comme je ne pensais pas que c'était faisable pour faciliter la sortie de bébé et malgré la péri, je sentais que ça faisait mal,
- à la sortie de la tête de bébé, j'ai complètement oublié où j'étais et j'ai crié tellement j'ai eu mal.

Ca a l'air horrible, mais il faut bien comprendre que je n'ai eu que 4 contractions pour la faire sortir, c'est donc passé à la fois extrêmement vite et en même temps, je me souviens de tout comme si ça avait duré des heures.

Ensuite, ils m'ont posé ma petite sur le ventre et elle était LA. L'émotion du papa était belle à voir!

Après, ils m'ont repris bébé car elle était gêné pour respirer et l'ont pesé et nettoyé un petit peu, avant le peau à peau. Il faut savoir que pendant ce temps, le gynéco retire tout ce qu'il reste à l'intérieur...et c'est franchement désagréable à sentir...et bien sur, il recoud! Ne rêvons pas, on finit généralement toutes avec une épisio ou une déchirure. D'après ce que j'ai compris, j'ai eu une déchirure et relativement petite, même si j'ai une définition de petite, plus petite que ça...

Pour finir, c'est le peau à peau avec ma fille et l'appel à tous nos proches pour annoncer la merveilleuse nouvelle!

1 commentaire:

  1. Ton récit m'a fait rire mais aussi ému j'ai adoré!!!!!!j'espère avoir un jour l'occasion de la rencontrer!!!

    bisous

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