La première chose qu'on regarde, Grégoire DELACOURT

Et voilà le dernier petit bijou de l'auteur de La liste de mes envies et de L'écrivain de la famille, dont je vous ai déjà parlés.

4ème de couverture:
Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, vêtu de son caleçon fétiche, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte. Il ouvre.
Scarlett Johansson.
Il a vingt ans, il est garagiste. Elle a vingt-six ans, et quelque chose de cassé.

Avis:
Rassurez-vous, rien n'est tiré par les cheveux dans ce roman. Laissez-vous porter par la plume de l'auteur et vous ne serez pas déçus!
C'est bouleversant! C'est une histoire qui sonne vraie, une histoire cruelle et belle, une histoire triste et douce. Ca m'a ému, ca m'a touché et contrairement aux deux précédents, l'auteur ne plonge pas trop dans la bassesse de l'humanité. Un petit peu quand même, puisque c'est une histoire qui aurait pu exister, mais j'ai trouvé que ca ne gâchait pas le plaisir et la poésie de ses mots.
Je vous le conseille donc vivement.

Extraits:
"...elle racontait les choses qu'elle avait à jamais perdues: les baisers mouillés de sa petite fille; les comptines; les jours de rougeole, les jours de varicelle; ses cheveux à démêler un jour, quand elle aurait sept ans; les cadeaux de fête des mères, colliers de nouilles, poèmes lamentables; les tissus à choisir au marché et les robes à couper plus tard, quand viendrait la poitrine; les premières gouttes de sang; les premières gouttes de parfum, au creux du bras, derrière le genou; le premier rouge à lèvres et les premiers baisers d'amour, les premières désillusions, ce sont elles qui font les mamans, disait-elle d'une voix inaudible..."

"...il comprend qu'on n'est jamais aimé pour soi mais pour ce qu'on comble chez l'autre. On est ce qui manque aux autres."