lundi 5 mars 2012

Prise de conscience

Grosse frayeur hier soir!

Douleur aigüe à droite, au niveau de mon utérus. Impossible de marcher ou même de me tenir debout. Après 20 min d'attente allongée, aucune amélioration et aucun signe de vie du bébé.
Résultat: direction les Urgences et la maternité.

La honte quand même puisque ne pouvant pas marcher, mon Namoureux devait me porter dans ses bras jusqu'à ce qu'on nous donne une chaise roulante.
On est rapidement pris en charge et la sage-femme, de prime abord, n'a pas l'air commode.

Elle prend sa sonde pour écouter le coeur du bébé, à droit: rien! à gauche: rien! Je commence à me mordre violemment la lèvre pour ne pas pleurer. Au milieu: rien! Je jette un coup d'oeil au futur papa qui reste impassible, ce qui m'impressionne. J'ai quand même envie de lui arracher la tête à la sage-femme parce qu'on entend toujours rien.
Elle descend donc un peu plus vers le bas de mon ventre et là, un peu étouffé, on commence à entendre quelque chose qui ressemble à des battements de coeur. Elle se repositionne et je me détends, on entend clairement que le coeur bat, à un rythme régulier.

A partir de là, on commence à s'intéresser à ma douleur et à nous faire remplir quelques papiers. "J'ai de la chance" parce que le docteur qui doit m'accoucher et que je ne devais voir que le 22 mars est là pour accoucher une de ses patientes. Après, 20-25 min de patience, il vient avec la sage-femme. Entre-temps, j'ai pu me lever pour aller faire pipi et la douleur s'est transformée en une sorte de gros bleu à l'intérieur. Un peu comme lorsqu'on a eu une grosse crampe, le muscle reste douloureux après.

Le docteur tatonne un peu mon ventre, je lui explique ce que j'ai ressenti et lui dit que ca fait maintenant une bonne heure que la douleur a débuté et qu'elle s'estompe. Mon ventre est souple, mais j'ai vu à quoi ressemblait une contraction. Je ne ressens rien quand mon ventre se contracte, ce qui est bon signe, mais je n'avais jamais fait gaffe avant. C'est marrant de voir que tout à coup, mon ventre devient tout dur alors que ca ne me fait ni mal ni même une sensation de crampe ou autre.
Enfin, voilà: on conclut par une douleur ligamentaire, rien de grave. A vrai dire, maintenant que je sais que bébé est toujours là, je m'en fous un peu.

On rentre à la maison, rassurés et moi, épuisée par les émotions. 2 spasfons en arrivant, un ptit repas express et hop au lit. Je n'ai pas passé une nuit terrible, parce que je faisais attention à chaque mouvement ou douleur ressenti dans cette zone, mais tout s'est bien passé. Je ressens bébé très bien donc je suis totalement rassurée.

Demain matin, j'ai re rendez-vous pour ma 2ème écho donc l'échographe me rassurera tout à fait je pense.

En tout cas, la moral de l'histoire c'est que:
1/ Le futur papa a été au top et n'a pas du tout paniqué, ce qui m'a fait beaucoup de bien.
2/ Je retire toutes les conneries que j'ai pu dire, notamment celle de samedi soir "je finis par me dire qu'on aurait jamais du faire un bébé maintenant!". Oui, certes, la situation n'est pas facile et l'avenir promet quelques difficultés d'organisation et de financement, mais mon Dieu, les quelques moments où j'ai bien cru que c'était fini m'ont fait comprendre que le reste du monde peut bien s'arrêter ca n'a plus d'importance. Tout ce que je voulais c'est que mon bébé vive et arrive en pleine forme à terme.

Une bonne "claque dans la gueule" comme qui dirait...

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