mardi 12 novembre 2013

Des dangers qui guettent un bébé débutant la marche

Il y en a plein, ils sont partout: les portes, les charnières, les coins de table, les sols pas droits, les pieds de papa, les mouvements brusques du chien, le vent qui souffle trop fort, les chaussures qui s'emmêlent toutes seules…

Il y en a plein et ils sont plus ou moins dangereux: il y a la porte du four qui est à la bonne hauteur, le coin de la table basse, les roulettes de la chaise de bureau qui bougent alors que bébé à la main à côté…

Il y a la grosse chute de tout à l'heure, qui lui a transformé le nez en patate et qui m'a bien effrayé.

Il y en a tant qu'on ne peut pas y faire grand-chose. On apprend à détourner l'attention après une chute (Oh regarde le petit oiseau là haut…même s'il n'y en a pas) et on apprend à faire comme si on avait pas vu la chute, car il y a toujours plus de larmes si maman regarde.

On a quand même pris deux ou trois précautions:
- des caches prises électriques,
- des bloques portes,

- et la chance d'avoir un four à vitre froide.

On a répété et répété, on s'est faché, on a mis au coin pour qu'elle comprenne qu'il ne faut pas toucher aux gamelles du chien, qu'il ne faut pas aller dans le panier du chien, qu'il ne faut pas toucher au four, à la cheminée, à la poubelle, à la cuvette des toilettes…
On a dit "Non" des milliers de fois, on a des fois craqué et taper sur la main, sur les fesses…mais on a aussi rigolé de la voir se promener avec le caleçon propre de tonton sur la tête, ou le soutien-gorge de maman autour du cou. Trop souvent, on a pas pu retenir un sourire face à ses grimaces rigolotes après ses bêtises ou sa mise au coin.

C'est compliqué cet âge là, et les suivants aussi parait-il.

Qu'aurions-nous fait si on avait su? Si on nous avait dit que ce serait tout le temps ça, tout le temps des soucis, tout le temps des peurs, tout le temps des angoisses à apaiser, des colères à comprendre?
Je ne sais pas, on aurait peut-être reculé?!

Mais on aurait loupé tous les rires, les câlins, les bisous baveux, les chagrins qu'on console, les sourires, les progrès et les découvertes qui font qu'on se sent à sa place dans sa vie, qu'on se sent unique et aimé.

Et puis, vient le moment (souvent le soir tard, lorsqu'on en peut plus) où on se dit: "tiens, elle touche moins à ça" ou "tiens, elle n'essaye plus de faire ça", ou encore "tiens, elle n'a pas fait trop de bêtises aujourd'hui".
Alors on s'endort un peu rassuré dans son rôle de parent et on sait bien maintenant, car on a assez de recul, que demain ou après-demain elle trouvera un nouveau truc à faire de super drôle pour elle et de très énervant pour nous.

Et on en a encore pour au moins 20 ans! :)

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